samedi 16 février 2008

DiscoVoivod

Ceux qui me connaisssent un peu vous le diront, j'ai 10 albums de l'année chaque mois. Par contre, je n'idolâtre que 2 groupes, Voivod et The jesus Lizard. J'attaque donc avec la première partie de la disco de Voivod: 1984 - 1993, soit jusqu'au départ du chanteur Snake. Here we go!! Voivoooooooooooooooooooood!!!!!!!!

War And Pain (1984, Metal Blade)
Pour son premier album, les québecquois font très fort, très vite et très bruillant. Imaginez une copulation un peu malsaine de Venom, Discharge, Motorhead et Philippe Druillet sur fond d'action movie post apocalyptique très 80's. Ils jouent plus punk que les punks, plus vite que les groupes de HxC. Pour beaucoup une belle ébauche, ce disque reste pour moi une référence absolue. Impossible de ne pas beugler le refrain de "Voivod" (qui sera le personnage récurent de leurs albums) dès la première écoute. Artwork superbe.
RRRÖÖÖAAARRR (1986, Noise)
Second album, dans la lignée du premier, en plus metal, en un peu moins bon peut être. Meilleure maîtrise des instruments aussi. On sent que le groupe va évoluer, mais le bordel reste joyeux, mieux organisé peut être, mais jouissif. Pochette infâme.
KILLING TECHNOLOGY (1987, Noise)
La mutation de la bande de barbares en groupe thrash à part commence. Je vais être clair tout de suite, ce disque est le meilleur album de thrash jamais sorti, à égalité avec "Reign In Blood" à la limite, et devant "Bonded By Blood". Passé l'étape de la pochette la plus moche de l'histoire des 80's, et l'intro qui va avec, on se rend compte que les ambitions ont été revues à la hausse. Titres plus longs, agressivité canalisée, et cette utilisation des dissonances qui va être la marque de fabrique du groupe. Attention, ça reste violent, mais c'est plus intelligent. On sent aussi les premières traces d'influences prog' bien cachées sous la disto, et ça aussi ça va être une marque de fabrique.
DIMENSION HATRÖSS (1988, Noise)
Concept album complètement délirant, ce disque est un pas de géant en avant. On est vraiment en plein thrash progressif: les structures, les changements de tempo, les mélodies vicieuses, et surtout la subordonnation de la musique à l'histoire. Snake s'essaie au CHANT, avec réussite, d'ailleurs. Là encore, le groupe n'a pas oublié comment jouer vite, mais avec plus de parcimonie. L'histoire, quant à elle, est la suivante: après avoir détruit la terre, le Voivod crée la dimension nommée Hatröss avec un accélérateur à particule (*aheum*). Il reste coincé dedans et a plein d'aventures plus ou moins violentes (on aimerait pas être à sa place). Artwork en hausse.
NOTHINGFACE (1989, Noise)
Assez gros carton pour ce disque, et grosse tournée à la clé. Musicalement, le côté prog de la force est encore plus poussé, tout comme le chant. Ca change de tempo à tout va, les mélodies sont chouettes, les textes toujours aussi SF. Ah, et j'allais oublier la FAMEUSE (et clippée) reprise de Pink Floyd (Astronomy Domine"). Quelques gros tubes, mais un son un poil léger. Couv' très amiga 500. Dernier album de l'ère thrash.
ANGEL RAT ( 1991, MCA)
Le groupe perd ici son bassiste, et tire les leçons de sa tournée avec Soundgarden. Exit le metôl, bienvenue dans le monde du rock. Ce disque est bancal, foutrement bien joué. C'est mon préféré. carrément psyché par moments, quasi punk rock à d'autres, 70's aussi, bref ça foisonne sec. Les titres sont surtout plus immédiats. Un disque incontournable de l'histoire du rock. Artwork superbe.
THE OUTER LIMIT (1993, MCA)
Dernier album avant le départ de Snake. Ils durcissent un peu le ton par rapport à "Angel rat", mais ça rest esuper rock, assez prog' encore. Un ou deux tubes ("Fix My Heart", "We Are not Alone"), le reste s'apprécie au calme. Un titre fleuve aussi ("jack Luminous" 17:26). ce disque est finalement plus dur d'accès qu'il n'y parait, plus subtil qu'un bête disque de Hard Rock, plus velu qu'une progrockerie soporifique. Un de mes favoris aussi. L'artwork en 3D (lunettes fournies dans l'édition limitée) en font un must have pour nerds adeptes des théories de la conspiration: graphiquement, on est en plein mood comics 50's avec extra terrestres et autres soucoupes.

Aucun commentaire: